03 juin 2010

La Chronique Culture by Joanna : Les Misérables


Lieu : Théâtre du Chatelet, 1 place du Chatelet, 75001 Paris
Dates : Du 26 mai au 04 juillet 2010
Tarifs : de 10€ à 98€
Informations supplémentaires : Audio description pour les personnes malvoyantes les 11 juin à 20h, 12 et 13 juin à 15h. Informations - Réservations au 01 40 28 28 40.

Vingt-cinq ans plus tard, la célèbre comédie musicale revient au pays d’Hugo, celui où elle est née, mais dans la langue qui a fait son succès : en Anglais (sur-titré), dans une nouvelle version entière repensée, remaniée et inspirée encore plus directement des descriptions et illustrations de Victor Hugo himself.

Pour n’avoir pas vu la première version (et encore moins la version originale) je ne peux faire de comparaison, flatteuse ou autre. Simplement, prise en tant qu’entité à part, ce spectacle vaut le détour. Alors que se multiplient à Paris les shows façon Broadway, en voilà un que je recommande sans hésiter.

On retrouve tous les personnages d’Hugo, les amoureux Marius et Cosette, les détestables Thénardier, l’inquiétant Javert, la pauvre Fantine, le courageux Gavroche et le héros persécuté, Jean-Valjean. Pendant deux heures de spectacle, on en prend plein la vue et plein les oreilles : les barricades parisiennes, le bagne, les égouts, tout y passe, dans une mise en scène flamboyante et pleine d’effets visuels très réussis. La musique nous emporte pour ne plus nous lâcher, dans des thèmes lancinants, déclinés tout au long du show, et qui restent en tête bien longtemps après le rideau final. Mention spéciale aux Thénardier et à Javert, spectaculairement interprétés.

Si la forme est nouvelle, le fond reste d’actualité et le message, au-delà le rire et, parfois, les gorges serrées, est toujours d’actualité et passe à merveilles grâce aux interprétations impeccables des comédiens, aux somptueux décors et aux superbes chansons.

Et il n’est jamais trop tard pour le lire : « Tant qu’il existera […] une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, […] tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus[…]en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. »
(Victor Hugo)

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