08 octobre 2010

La Chronique Mode du mois by Alice : Les dessous chics !

Les dessous chics !



















(Ellen von Unwerth Photo )


Comme promis chers lecteurs, je me suis penchée sur l’achat de lingerie.
Cette chronique ne démarre pas au rayon guêpière et porte jarretelles. Elle démarre bien avant, dans ma salle de bain...
Je suis face au miroir sans concessions et constate que mes mensurations sont honorables mais peuvent être sublimées. Souhaitant optimiser la séance d’essayage qui m’attend, je me prépare aussi bien que pour un rendez-vous galant. Epilation, hale d’été, maquillage nude, peau de pêche, crème amincissante et vernis flashy, une demi-heure est déjà passée et cette femme dans le miroir est déjà plus glamour. Direction le dressing, où j’enfile une jupe droite, des talons hauts, un top en V.


Retour devant le miroir, je ne suis déjà plus la même, ou si, c’est bien moi en face et qui souris, c’est même le meilleur de moi, le plus féminin de moi, le plus attirant de moi, c’est le moi que je veux être chaque soir, face à chaque rivale, face à ce garçon que j’ai recroisé et qui des années auparavant n’a pas voulu de moi, l’autre moi, le moi timide et hésitant, le moi que je ne suis plus, définitivement, aujourd’hui, là, maintenant.


Me voilà donc au rayon lingerie du Printemps. Etrange de constater que les vendeuses-conseillères sont loin d’avoir la taille mannequin. Je ne m’y attendais pas, j’étais entrée, un peu plus sûre de moi que d’habitude, pas tout à fait quand même…Mireille et Rosy sont toutes les deux autour de moi. « Que puis-je faire pour vous, mademoiselle ? Que cherchez-vous exactement ? » C’est que je n’en sais rien ! Je veux, je crois, un mieux. Grace à de la lingerie. Elles comprennent aussitôt et me demandent « plutôt corbeille, plutôt push up… ? » Un mieux, dis-je. Me voila orientée vers les cabines où l’on me prie de me déshabiller. Mireille et Rosy sont physiquement proches de la Marraine la Fée de Cendrillon (et dans cette équation, je suis sans doute Cendrillon…ou la citrouille, qui sait….) n’empêche, elles ont peut-être été choisies par le marketing pour mettre en confiance les clientes et ça marche.


Néons et doubles miroirs dans la cabine me donnent raison d’avoir misé sur un peu de maquillage et des talons hauts, sans ça, je pleurerais sans doutes.
On m’explique : le push up rapproche les seins et augmente légèrement le volume, le corbeille rehausse les seins, triangle pour les petites poitrines et pour les tops souples et très cintrés, les coques invisibles pour les hauts transparents et très moulants. Je demande : tout ça en un, ça existe ??? Vu leurs regards, j’ai du blasphémer !!! C’est que je porte de tout ces hauts, transparents, décolletés, top souples…Elles concluent toutes seules, parlent toutes seules même « non, la poitrine n’est pas petite, pas besoin des triangles, les seins sont fermes, pas besoin de corbeilles » Je les coupe, j’aime bien la forme corbeille, moi. «Bien gardons le corbeille, blanc en dentelle alors, pour un ensemble romantique. Le push up, allait vraiment très bien… c’est vous, cet ensemble ! » Ah, alors si c’est moi… « le coque chair, c’est un indispensable ! » ok, va pour l’invisible…


Chantelle, Lejaby, Perèle, Aubade, Lou… j’essaie tout… classiques, nouvelle collection… Difficile en revanche de connaitre ma taille. Chaque marque a son référentiel, 90, 95 ? Ça dépend du modèle, de la marque… disons donc que je suis à 92,5. Elles me regardent ahuries, j’explique que je suis une matheuse, faire des moyennes c’est mon dada !


Le dernier modèle taille petit, c’est un 100 ! Damned ! Ma moyenne tombe a l’eau, mais avoir un soutien gorge taille 100, c’est TROP-TOP !! Je le prends !
Pour les bonnets, même combat (comme dans « combat dans la boue, en bikini ?)
C, D…j’en reviens, pas ! J’ai de ces miches, en fait ! Et dire que je m’en étais même pas rendue compte jusqu’à aujourd’hui !

Maintenant que j’ai choisi les hauts, il faut choisir les bas. Shorty, boxer, string, culotte, tanga, brésilien…j’y perds mon latin. J’élimine les shorty et boxer car j’ai des hanches, je dis. « Que nenni, me répondra Rosy, essayez mademoiselle, vous verrez ! » C’est vrai, je vois. Je vois dans le miroir que tous mes préjugés tombent un à un. Je les essaie tous et constate que ma taille existe dans chaque modèle, que tous me vont plus ou moins et que certains modèles sont carrément faits pour moi.


Après avoir finalement choisi trois ensembles, je remercie Mireille et Rosy, mes deux marraines et bonnes fées pour leur patience et leurs précieux conseils. Et pendant qu’elles empaquètent chaque ensemble comme de véritables bijoux, je file à la caisse.


J’oublie totalement que je suis une matheuse, dont le métier est le contrôle de budget, je ne cherche pas à retrouver « sous-vêtement » dans un quelconque compte de classe 6/charges, (d’ailleurs, si ce compte existait, il serait définitivement dans la classe 2) je paye 450 euros avec la gold de Monsieur et dit merci en souriant.
Quelques jours sont passés, et chaque fois que je porte ces sous vêtements chics, j’ai l’impression que ça se lit sur mon visage. Je ne saurais pas l’expliquer, c’est étrange ce pouvoir sur moi, cette nouvelle assurance, le sourire qu’ils me donnent, je me tiens plus droite, je marche différemment.
Est-ce que les autres le voient, ce changement ? On trouve que j’ai bonne mine en tous cas, on me dit « tu as minci, non, ou c’est tes cheveux ? En tout cas, tu es superbe !» Je feins toujours de ne pas comprendre…je dis juste merci, toi aussi tu as bonne mine.


Depuis, je suis allée consulter les sites des marques de lingerie. C’est assez génial, plein de conseils pour connaitre sa taille, plein de modèles qui font envie…


Alors, je me dis : Chic ! Des nouveaux dessous !

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