La Chronique Culture by Joanna : Nurse Jackie

Le petit écran : Alors qu’on désespérait devant des séries de plus en plus insipides, devant nos épisodes de Desperate Housewives de plus en plus conventionnels, conservateurs et même presque puritains, devant ceux de Grey’s Anatomy de plus en plus sirupeux et plein de bons sentiments, un vent de fraîcheur est enfin venu souffler sur nos écrans (de télé pour les plus sages, d’ordinateur pour les délinquants). Bien évidemment broadcasté par une chaîne du câble (en l’occurrence, Showtime),

Nurse Jackie est acide, drôle et anticonformiste.

Le pitch de départ est plutôt simple : Jackie, infirmière de son état est heureusement mariée et mère de deux petite filles. Au boulot, à part sa meilleure amie, chirurgien, millionnaire, sardonique et accro au shopping, personne ne connait son secret... Surtout pas son amant, Eddy, pharmacien et pourvoyeur de vicodin et autres pilules magiques qui soulagent ses douleurs dans le dos. En effet, notre chere infirmiere souffre beaucoup. 

Et comment appelle-t-on une infirmière qui a mal au dos ?

Une infirmière au chômage.
La saison une compte douze épisodes et se dévore aussi vite et avec autant de plaisir qu’un sachet de chouquette (et en plus, ça ne fait pas grossir).

Jackie et ses personnages secondaires sont fouillés, profonds, attachants.

Les situations sont tour à tour drôles, tendres, difficiles, émotionnelles et cyniques. C’est, enfin (!), une nouvelle série qui donne envie de voir la suite.

A Lire ...

Le mec de la tombe d’à côté (aussi au théâtre du Petit Saint Martin à Paris.

On pense billetréduc, ticketnet et ticketac)

Le synopsis : Désirée, bibliothécaire, intellectuelle et ultra citadine, se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Sa tombe est voisine de celle, très tape-à-l’œil et trop fleurie de la mère de Benny, paysan, éleveur de vaches laitières. Désirée et le mec de la tombe d’à-côté partagent donc souvent un banc, face aux disparus.

Ils se regardent du coin de l’œil, se jaugent, se méprisent. Elle déteste son côté si évidemment campagnard, il est exaspéré son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme original et ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour à deux voix, tendre et débridé, pose la très sérieuse question du choc des cultures.

En bref…Cette semaine au cinéma : L’élite de Brooklin par le réalisateur de Training day avec Richard Gere. Des flics presque à la retraite, des flics en mission d’infiltration, des gangsters et, au bout, la rédemption ?