28 mai 2010

La Chronique Politique by Ghita : decorticage du deficit politique

La “Crise” a bon dos: décorticage du déficit public


Depuis 2008, le Gouvernement martèle continuellement le même credo : leurs réformes révolutionnaires ne fonctionnent pas à cause de la crise.                     Mais il semblerait que la Cour des Comptes, si l’on en croit son dernier rapport, ait un autre son de cloche.
La crise selon cette dernière aurait plombé notre budget (en déficit de 138 millions d’euros en 2009) de 63 millions d’euros en comptant le coût des réformes adoptées pour la contrer. Oui mais en 2008, le déficit n’était « que » de 56 milliards, il y a donc 18 milliards que l’on ne peut selon les comptables de la République imputer à cette bonne vieille crise.

Où sont donc passés ces 18 et quelques milliards ?
C’est plutôt simple, quand un président vient d’être élu et un gouvernement nommé, il y a des promesses de campagne à tenir, surtout lorsque l’on s’appelle Nicolas Sarkozy et qu’on promet du changement et que l’on s’autoproclame le  « Président du pouvoir d’achat ».
C’était ainsi que des réformes entreprises durant les deux premières années de mandat ont produit leurs effets en 2008 puis en 2009. Parmi elles, l’Express cite le bouclier fiscal (5,2 milliards), la loi TEPA (9,7 milliards) et d’autres mesures fiscales comme la baisse de la TVA dans la restauration (1,4 milliard).

Jusques là, les défenseurs du Sarkozysme peuvent avancer l’argument que ces mesures sont destinées à améliorer le quotidien des français de tous milieux sociaux en allégeant les impôts et qu’elles ont contribué à amortir les effets de la crise. C’est opinion qui vous pouvez partager…ou pas.
Mais que diront-ils du fait qu’en 2007, le budget de l’Élysée était de 31 millions d’euros et qu’il a atteint en 2009 les 112,3 millions. Surement que c’est une moindre part du déficit. Ce à quoi tout esprit doué de raison répondrait que l’heure n’est pas à la folie des grandeurs. Cela vaut d’ailleurs également pour le Gouvernement dont le budget communication passe de 5,8 millions en 2008 à 23 millions en 2009.

Tous ces chiffres sont quelque peu indigestes je vous le consens, mais quelque soit son inclination politique il faut savoir discerner la réalité à travers le discours politique et faire la différence entre le nécessaire et le superflu, surtout lorsque nous sommes, comme vous l’avez surement compris depuis le temps « en crise ».
Sans intention aucune de faire une critique gratuite de notre gouvernance actuelle, il faut apprécier les faits. L’on peut d’ailleurs faire une analyse analogue en comparant la France à une entreprise.

En 2007, le business tournait au ralenti alors on a nommé un nouveau PDG. Il a augmenté les salaires des cadres et maintenu les emplois. Il a également consenti des remises à des délais aux clients de la boîte et pour finir a considérablement multiplié le budget marketing. Tout allait plutôt bien jusqu’à ce que le business ne tourne plus du tout.
L’entreprise s’est alors considérablement endettée et a eu des résultats en baisse, l’action s’est effondrée. Or pour remettre l’entreprise à flots, il a adopté une stratégie à court terme en tentant de satisfaire les actionnaires, les employés mais surtout les banquiers…
Il ne fallait pas oublier qu’une assemblée générale est prévue pour 2012 et que le PDG qui n’a aucune envie d’être remercié a centré la campagne de pub’ de l’entreprise sur la direction de l’entreprise.

Peut-être est-ce une vision simpliste, mais les finances gauloises ont rarement été aussi mal gérées, et ça c’est plutôt simple aussi.


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